28 février 2015

Quand rien ne va plus entre entraîneur de boxe et préparateur physique

Constat: un boxeur a besoin d'un entraîneur. A t-il besoin d'un préparateur physique? C'est juste optionnel, on peut s'éduquer seul, mais cela peut être un plus et se donner la possibilité de progresser plus vite...
L'entraîneur de boxe a t-il besoin d'un préparateur physique? Optionnel là aussi, c'est un choix que certains repoussent et que d'autres acceptent...Comment se positionner? 

Je me souviens d’un message d’un ami préparateur physique qui me faisait part d’un « clash » avec l’entraîneur de boxe avec lequel il travaillait !
Cette situation peut arriver et sans doute pas seulement dans le milieu de la boxe. Il faut constater que le préparateur physique n’est pas toujours accepté partout où il débarque! En fait l’entraîneur se retrouve dans la situation où il doit partager « son » sportif et donc accepter de « perdre » une partie du contrôle qu’il possède. Cela est flagrant dans le milieu de la boxe où le comportement paternaliste de l’entraîneur est très vivace.

Or les connaissances et les techniques évoluent et deviennent de plus en plus complexes. Il est très difficile de maîtriser tous les aspects de la formation et de la préparation du sportif, c’est même quasiment impossible à mon avis ; imaginez que vous possédez l’expertise dans tous ces domaines : technique, tactique, pédagogique, physiologique, nutritionnelle, mentale, méthodologique (planification, développement de la force, de l’endurance…) et je ne serai pas exhaustif !...



21 février 2015

Boxe: voulez-vous améliorer votre punch mais faîtes-vous ces erreurs en préparation physique?


Boxeurs, ce qu’il ne faut pas et ce qu’il FAUT intégrer dans votre préparation physique...pour améliorer votre punch!




L’objectif de l’entraînement et de la préparation physique est de s’améliorer, n’est-ce-pas?…Alors pourquoi la plupart des performances s’enchaînent et se ressemblent? Boxeurs et entraîneurs travaillent-ils concrètement pour améliorer les points faibles?
Le point faible dont j’ai souvent parlé  est au niveau des jambes : il y a un manque flagrant de puissance et d’explosivité des jambes chez de nombreux boxeurs. Ceci est dû à deux choses principalement :

– Un travail d’endurance à base de footing long et peu intense : j’en ai déjà souvent parlé,  ce type de travail s’il est accompli trop souvent aboutit à un manque de solidité et d’explosivité an niveau des appuis.

– Un travail de musculation inadapté : quadriceps extension, leg curl sont des exercices d’isolation qui vont muscler le muscle en dehors du contexte : le boxeur ne se muscle pas pour être musclé, il ne se muscle pas pour l’esthétique ! Il doit rechercher uniquement ce qui va lui être utile. Des exercices comme le squat ou le soulevé de terre seront beaucoup plus efficaces, mais attention à la technique. Le principal problème de ce type d’exercice est le transfert, donc ils ne sont pas dans mes priorités dans un programme de préparation pour le boxeur. En fait on devrait arrêter de parler de musculation car vous perdez tout simplement 90% de votre temps!

Les solutions:
– Les meilleurs, et de très loin, de tous les exercices pour la puissance des  jambes sont les sprints, transformez vous en sprinter et vous allez améliorez votre punch ! Le transfert est quasiment immédiat à partir du moment ou vous contrôlez votre récupération.
Ensuite il faut faire du travail d’appuis: j’utilise des circuits spécifiques en intégrant systématiquement des exercices avec le poids du corps et/ou kettlebell pour l’aspect métabolique (endurance spécifique).
Et voici ce que vous devez absolument intégrer dans votre prochaine préparation: ce sont  les mouvements du Girevoy (kettlebell): en fait je suis persuadé qu’il n’y a pas mieux pour les jambes et le transfert vers le haut du corps. Mais vous devez maîtriser les techniques. L’investissement en temps que vous allez prendre pour avoir une bonne technique est le meilleur investissement que vous pouvez faire pour une préparation super efficace. Les transferts vont alors devenir quasi immédiat pour le boxeur en terme de force explosive.
“Knockout Conditioning” développe toutes ces techniques ainsi que d’autres mouvements stratégiques qui vont accélérer les transferts de puissance, partant des appuis pour finir au coup de poing.

Avertissement: Il y a actuellement très peu de personnes capables d’enseigner les vrais techniques de kettlebell et de Girevoy. Les kettlebells sont devenues à la mode et il y en a dans toutes les salles de fitness et de musculation. Soyez très prudent avec qui vous allez travaillez. Quasiment aucun préparateur physique ou prof de fitness sont encore formés à ces techniques. La solution est de vous informer en France auprès de l’Association Française de Girevoy Sport (AFGS: Stephane Dogman) pour les formations.

Sur Facebook: AFGS
Connectez-vous avec Stephane Dogman et moi-même: Knockout Conditioning


PS: Knockout Conditioning est un package complet pour la préparation physique du boxeur et sera disponible le 15 Mars 2015

14 février 2015

La pliométrie est-elle une erreur pour le boxeur?

En fait, si vous faîtes de la pliométrie, vous êtes probablement plus lent et moins explosif que vous ne devriez l'être sur le ring...voyons pourquoi:

Un des objectifs majeurs dans la préparation physique du boxeur est l’amélioration de la force explosive.
J’ai développé dans des articles précédents la difficulté et les interférences qui pouvaient exister avec la progression d’autres qualités physiques importantes.

L’équilibre de l’entraînement est fragile, il est facile de développer au détriment d’autre chose. Dans tous les cas, le travail doit être individualisé car chaque athlète est différent, mais ça tout le monde le sait…

La mise en pratique est moins aisée…

Donc on disait que la force explosive (on peut dire si vous voulez puissance explosive) est essentielle à la performance du boxeur. Et une des méthodes régulièrement employée est la pliométrie.

La pliométrie est une fantastique méthode pour développer la force explosive et elle est pratiquée depuis longtemps dans de nombreux sports.

Mais son emploi pour les boxeurs me pose problème:

Un travail de pliométrie au niveau des jambes me semble inadapté au vu de l’énergie (et technique) que cela demande. Ce type de travail demande beaucoup de récupération (au moins 72h après un travail intense), ce qui peut interférer grandement sur des séances spécifiques: si vous avez une séance de sparring le lendemain et que vous êtes à 50% de vos capacités sur vos jambes… il y a comme un problème…à moins que vous vous contentiez de l’à-peu-près…

Certains sports mettent en place des blocs de préparation (planification en macro et microcycles) et ces blocs recouvrent souvent plusieurs mois. La pliométrie est alors planifiable.
Ce qui n’est pas le cas pour un boxeur car la préparation d’un combat se met en place souvent sur 6 semaines, voire 4 et je le vois souvent.

Donc c’est hors de question d’utiliser de la pliométrie sur un laps de temps aussi court. Si le boxeur avait une préparation planifiée comme on le voit en athlétisme, ce serait possible pour certains qui ne boxent que 2 fois par an, mais ces longues planifications ne sont pas du tout dans les habitudes.

Même problème concernant le haut du corps, les bras et les épaules: à court terme faîtes de la pliométrie si vous voulez être plus lent !
A moins que vous ayez du temps pour digérer le travail pour qu’il n’y ait pas d’interférences dans les entraînements de boxe.
Le seul type de travail que je m’autorise est l’utilisation de médecine balls: mais on se concentre surtout sur la technique du mouvement et sur la synergie des actions musculaires; le travail maxi est possible à très faible volume si la technique est maîtrisée. Ce sont aussi des exercices complets où les transferts sont importants.

Cette réflexion est basée sur mon expérience, car 9 fois sur 10 un boxeur qui vient me voir n’a seulement que 4 semaines, 6 semaines dans le meilleur des cas avant un combat. La préparation doit alors être très stratégique. Il est possible d’améliorer sa force explosive sur un laps de temps très court, je l’ai observé, mais il faut sortir des sentiers battus et ne surtout pas appliquer certains exercices (de pliométrie entre autres). Si vous n’êtes pas sûr de ce que vous faîtes il vaut mieux souvent se cantonner sur le spécifique… boxez!

PS- Si vous êtes intéressez par la préparation physique spécifique boxe et sports de combat: Knockout Conditioning (sortie le 15 Mars) par Stephane Dogman et Dominique Paris

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